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Page:Désorgues - Les Jeux d’Elbequier, 1799.djvu/14

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Les Musulmans partout rencontrent le trépas.
C’est vainement Alep que ton bacha superbe
De ses soldats épars ranime la valeur,
Sous la foudre et le glaive ils tombent comme l’herbe,
Qu’entasse dans nos prés la faulx du moissoneur.

Ô généreux guerriers assez dans les batailles
Vous avez conquis de succès,
Pour les justifier veillez sur ces murailles,
Où l’un des miens versa quarante ans de bienfaits ;
Au nom de ce vieillard, qui cher à l’Arabie,
Par des soins paternels éternisa sa vie,
Parez-vous dans Alep des vertus de la paix,
Fixé sur les bords de la Seine,
Je ne puis avec vous voler dans les combats,
Mais du moins par ses chants la lyre souveraine
Peut dérober vos faits à l’oubli du trépas,
Accueillez tous ma poétique offrande,
Pour votre heureux retour je forme encor des vœux,
Et répétant vos noms je tresse la guirlande
Qui doit un jour parer vos fronts victorieux.