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Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/335

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confirmer les quelques indications vagues données par l’apothicaire Ozy. Ainsi les coquilles fluviatiles et terrestres, si abondantes partout dans les dépôts lacustres de ce même pays, et les restes d’animaux vertébrés, non moins répandus sur certains points, étaient encore, il y a un siècle, complètement ignorés. Guettard décrit avec soin les roches bitumineuses de Pont-du-Château, du puy de Pége, du puy de Crouelle, etc., distingue des chaînes de collines calcaires, glaiseuses ou schisteuses, et de pierres vitrifiables ou cristallines. Il traite successivement et d’une manière détaillée des cailloux roulés des plaines, des pierres schisteuses, des granites et de leur position, des quartz, des diverses substances minérales accidentelles et exploitables, etc. La carte, qui comprend tout le pays entre Vichy, Aurillac et le puy en Velay, est un travail intéressant pour l’époque, alors que les feuilles de celle de Cassini n’avaient point encore paru. Toutes les montagnes principales y sont marquées avec soin, et 22 signes conventionnels indiquent la nature des diverses sortes de pierres avec leurs gisements, les substances minérales exploitées, les sources thermales, etc.

Nous terminerons cet exposé des travaux de Guettard en reproduisant le jugement qu’en portait W. D. Conybeare, en 1822[1], jugement assez exact, mais incomplet en ce que le savant géologue anglais ne tient aucun compte de la partie paléontologique si variée et si étendue des recherches du naturaliste français, ainsi que d’un grand nombre de ses autres mémoires qu’il ne connaissait sans doute pas ;

« Guettard, dit-il, en 1746, appela le premier l’attention sur l’exécution des cartes géologiques proposée longtemps auparavant par Lister. Il partagea la surface de la terre en trois grandes zones : la zone schisteuse, qui coïncide presque avec les régions primitives et de transition des géologues actuels ; celle des marnes, qui comprend généralement le terrain secondaire, et celle des sables, qui correspond à peu près à ce

  1. Outlines of the geology of England and Wales, introduction, p. xlii ; 1822.