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Page:D’Esparbès - Le Roi (1910).djvu/218

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LE ROI

VIII


Henri, énergiquement, établit sa troupe en cinq escadrons, et la déploya.

À gauche, les deux cents cuirassés du comte de Soissons sur trois rangs. Au sommet d’une côte appelée Loupsil, la « Cornette Blanche » sur six rangs de cinquante chevaux. Quelques pas en arrière, la bande de Condé, de même force. Deux cents cavaliers gascons de Turenne, plus deux cents chevau-légers de La Trémouille ; et entre ces escadrons, les arquebusiers à cheval de Vignolles qui devaient servir d’enfants perdus. Cela fait, les trois régiments d’arrière-garde se placèrent aux ailes de la cavalerie.

— L’Etrier ! commanda le roi.

Cette troupe était de son invention. Chacune des escadres, pour « garnir ses étriers », devait avoir auprès d’elle vingt-cinq bons tireurs, pour le cas où les lances ne suffiraient plus. Sacrifiés