Aller au contenu

Page:D’Esparbès - Le Roi (1910).djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
246
LE ROI

remuèrent puérilement sur le drap de son lit de mort pour chercher les bêtes qui l’avaient aimé… et-jusqu’au moment où il expira, 2 août, il put entendre, comme naguère Dauphin surpris dans ses jeux par l’évolution d’une troupe sous ses croisées, les infatigables gens d’armes du roi de Navarre dont aucune mort n’interrompait la manœuvre s’aguerrir aux luttes prochaines, cavalcader dans la grande cour du Château, tandis… tandis qu’une voix… oui, qu’il reconnaissait… la voix d’un maître, âpre, accentuée, vigoureuse mais fine comme un fil à ses oreilles agonisantes, apportait dans sa chambre d’ombre ces imperceptibles paroles :


— Enfants, voici venus les malheurs de France, et demain nous allons combattre ; formez vos rangs ! La manœuvre du caracol s’exécute au champ de bataille en conversant à droite ou à gauche pour laisser passer l’agresseur ; achevant ensuite la volte, prend son adversaire au côté et le charge intrépidement. — Pour le caracol sur la droite, marche !


Un roi d’action commençait.