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Page:D’Esparbès - Le Roi (1910).djvu/276

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LE ROI

les ; il passait, on l’aimait. Après vingt ans de guerres dites « religieuses » qui n’avaient pour but qu’un bas intérêt, après tant de maux, un jeune frisson, enfin, déliait les membres de la France, le cœur envahi doucement battait vers ce grand soldat simple et brave, mais le cerveau : Paris, froidement théologien, demeurait toujours révolté. Il fallait donc en finir, courber la capitale ou la baiser de bon gré. C’est à partir de cette époque, août 1589, que le Gascon, universellement adoré mais réduit par l’Église à l’état de roi sans royaume, s’habitua secrètement à peser la Messe d’une main et Paris de l’autre : ce dernier plateau en tombant le mit à genoux, on ne lui en demandait pas davantage.