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Page:D’Esparbès - Le Roi (1910).djvu/53

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L’ENFANT

bons esprits, bons vins », « Domfront, ville de malheure ; pris à midi, perdu à une heure », Fronsac, Cropignac et Broue ont fait aux Anglais la moue », « Il est de Châteaudun, il entend à demi-mot », « Le hasard du Gascon, trouver la messe dite », « Qui bon vin veut boire, faut aller dedans Issoire », « Suzon quelque jour noiera Dijon », « L’hiver passe par Lorraine en France », « Gas normand, fille champenoise, dans la maison toujours noise », « La grande forêt d’Orléans, est mort qui est dedans », « Mortain, plus de roches que de pain », « Un Manceau vaut un Normand et demi », « Du Mans le pays est bon, mais aux gens ne se fie-t-on », « Vous êtes de Péronne, tout le monde vous donne », « Les manières de Saint-Quentin, toutes les paroles dans la main », « À Lyon, la Saône perd son nom », « En Beauce, bonne terre et mauvais chemins », « Femmes de Tours, notaires y habitent, » etc., etc… Elles prônaient les récoltes, les richesses provinciales, les biens des champs, ce qui faisait la renommée, l’orgueil des foires : il n’était moutons que de Berry, baudets que de Flesselles, oies que de Noyon, veaux que de Brou et de Bapeaume, agneaux que de Caumont : « C’est comme les agneaux de Caumont, il n’en faut que trois pour étrangler un loup », cervoise que de Cambrai, aloses que de Bordeaux, esturgeons que de Blaye, loches que de Bar, rougeots que de Beauvais, truites que d’Andelys, raves que d’Auvergne, pigeons que de Cléry, crème que di-