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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/215

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— Oh ! la grande sale ! Elle en porte encore les traces. Horreur !

La marquise avait déculotté le jeune groom, et le fessait à tour de bras. Les fesses rougissaient à vue d’œil. Elle le gifla ainsi pendant cinq minutes. Le jeune garçon malmené criait comme un chat écorché vif. Puis elle le fit mettre à genoux devant une chaise, pendant que madame me troussait, épinglait mes dessous aux épaules, et on me mit une nagaïka dans la main.

— Toi, sa complice, me dit la marquise tu vas me fouetter ce cul là, jusqu’à ce que je t’arrête. Et si tu le ménages, tu vois comme je lui ai arrangé les fesses, eh ! bien j’arrangerai les tiennes encore mieux. Je t’ai fait trousser exprès. Allons commence la danse.

Je me mis à le fouetter pour obéir, regrettant d’être obligée de maltraiter ces fesses aimées, rouges déjà de la verte fessée qu’elles venaient de recevoir. Puis machinalement je le fouettai avec une certaine vigueur, appliquant les cordes plus fort, puis à tour de bras sans la moindre émotion, sur ce cul qui s’empourprait, et qui gigot-