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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/231

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ans, assez bien roulée pour son âge, qui reçut trente coups de martinet en tortillant ses fesses, comme une femme qui a appris à jouer de la croupière.

C’était sa mère, qui sachant que sa fille avait le plus joli postérieur du monde, la menait là assez fréquemment, pour en retirer un joli bénéfice par l’exposition de ses fesses nues, escomptant celui qu’elle en retirerait le jour où quelque débauché, séduit par les gracieux mouvements de ce ravissant derrière, lui ferait faire des offres honnêtes pour lui acheter la virginité de sa pucelle. Jusqu’ici elle n’avait pas encore reçu de proposition, mais elle ne devait pas tarder à en recevoir.

Après celle-ci ce fut moi qui passai par les mains de la maîtresse, pendant qu’on gardait sous les armes la jeune fille qui venait de recevoir le martinet, et qui pétillait tout le temps, jouant son jeu provocant et geignant pour la forme.

La modiste me tint troussée sous son bras pendant que la fouetteuse m’appliquait cinquante coups de cordes. Du premier au dernier je ressentis une vive souffrance.