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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/24

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tarder et m’en faire apprécier la saveur, elle me fit trousser aussitôt par une des grandes filles qui étaient à son service, et m’appliqua cinq ou six coups vigoureux, qui me firent cuire la peau. Je commençai à apprécier dès le premier jour les douceurs du fouet. Ce n’était cependant qu’un prélude indulgent, je m’en aperçus bien le lendemain.

Ensuite elle me déshabilla elle-même, voulant connaître la valeur du présent qu’elle venait de recevoir pour sa fête. Elle m’examina sous toutes les faces, me faisant ouvrir la bouche, tirer la langue ; tâtant la grosseur de mes bras, la dimension de mes petites fesses, mes cuisses, mes jambes ; parcourant tout mon corps des pieds à la tête, me décochant pour terminer l’examen, deux fortes claques sur mes fesses qui me cuisirent de plus belle.

Pendant que je me rhabillais, elle obligea une grande fille à se trousser elle-même, lui annonçant qu’elle l’avait choisie pour la donner en exemple à la nouvelle venue ; qu’elle allait la fouetter parce que c’était son plaisir, et aussi pour montrer à Mariska