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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/264

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Il y avait à côté des serviettes ensanglantées. Mon vainqueur semblait fier de sa victoire.

— Eh ! bien petite, tu peux te vanter d’être joliment douillette. Tu te trouves mal pour quelques gouttes de sang. Mais puisque le devant est impraticable, nous allons nous loger dans le voisin. J’ai acheté tes deux pucelages, et je vais m’offrir l’autre tout de suite, car je veux un gîte pour ma nuit.

Vous deux, vous allez m’aider à me loger là. Vous devez être aussi expertes pour ouvrir les portes verrouillées que pour ouvrir les huis à deux battants. Voyons si vous êtes d’habiles concierges ?

Le drap aussi avait été changé. On m’appuya le ventre contre le lit, le corps ployé en deux, et les deux filles de chambre s’escrimèrent à faire entrer la grosse aiguille dans le petit étui. Le gland entra, mais je crus qu’il m’écartelait en pénétrant jusqu’au fond, où je sentis la pointe s’enfoncer dans mes entrailles. Après un va et vient douloureux dans cet étroit fourreau, il déposa là-haut un déluge de sperme bouillant.