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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/266

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tout son volume dilatant les parois. Il me fouilla un moment, et lança son jet bouillant dans mes entrailles.

Sentant son membre diminuer peu à peu, il poussa un bouton. Les deux filles de chambre de la nuit accoururent, et m’enlevèrent du lit juste comme le visiteur sortait de son logis. Elles m’emportèrent dans la chambre. Mon dépuceleur avait disparu.

Je comptais qu’on allait me ramener chez ma maîtresse. Mais les deux filles de service me dirent que le monsieur m’avait louée pour huit jours, que j’étais son esclave pendant toute la durée de la location, et que je resterais huit jours dans cet appartement si c’était son bon plaisir.

L’annonce de cette longue prison me terrifia. J’avais passé une nuit affreuse, toute dans la souffrance, sans l’ombre d’un plaisir pour moi. Et s’il me fallait subir cette torture huit jours durant, je crois que j’en mourrais.

Quand ma plaie fut cicatrisée, ce fut la troisième nuit, il me reprit par devant. Je souffris bien un peu, mais j’avoue que je ressentis un certain plaisir. Il s’en aperçut