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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/288

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tortillement. Il sentit deux ou trois fois pendant l’occupation, car j’étais très prompte, mes fesses frétiller sous son ventre.

Je me demandais pourquoi cet homme m’avait palpée dans tous les coins, comme un maquignon, avant de se coucher auprès de moi ?

Je ne tardai pas à le savoir. Il s’informa de mes maîtres auprès de la modiste. C’était l’Intendant de l’Académie Impériale de Danse. Il était chargé de recruter des sujets pour les théâtres impériaux. Il m’avait vu fouetter, et il avait voulu coucher avec moi, pour savoir si le reste du corps répondait à ce qu’il avait vu à découvert et qu’il avait pu détailler au moyen des verres grossissants, mes fesses et mes cuisses nues qui lui avaient paru admirablement roulées.

Il s’entendit avec mes maîtres, qui sachant par la modiste, que je ne ferais jamais qu’une piètre apprentie, consentirent à louer pour cinq ans leur serve Mariska, à l’Intendant de l’Académie Impériale de Danse, pour la dresser dans l’art de la chorégraphie, et l’exploiter ensuite à