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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/30

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sage des montures emportant leurs cavaliers.

À chaque passage la baguette cinglait les coureuses au vol, sur les fesses, sur les cuisses, partout où elle pouvait atteindre, soulignant la peau de raies livides, et chaque monture recevait une demi douzaine de cinglées a chaque tour de piste. On voyait ballotter librement les gros tétons des porteuses des écuyères, qui entouraient le cou de leurs bras, tandis que les jeunes cavaliers s’accrochaient des deux mains aux gros tétons rebondis de leurs montures.

La première qui tomba essoufflée, haletante sous son fardeau resta dans cette posture. Tous les cavaliers et les cavalières vidèrent les arçons, se précipitant sur la monture couronnée, qui avait les fesses en l’air, les piétons suivirent. Le jockey désarçonné, lui appliqua deux gifles formidables qui résonnèrent bruyamment sur les fesses claquées.

Toutes les mains défilèrent devant la monture renversée, et claquèrent avec la même rigueur les fesses et les cuisses. La pauvre fille hennissait, jouant son rôle malgré elle au naturel. Elle avait le postérieur comme