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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/305

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— Montre-nous tes fesses.

Je me troussai. Tout l’atelier vint défiler devant moi. Mes fesses étaient roses, mais pas trop maltraitées.

— Elle a été bien indulgente pour toi. Tu as dû la satisfaire à demi.

Je leur racontai mon année passée chez la jeune barine. Le goût de cette mère, qui m’avait louée pour me faire gougnotter sa fille de quatorze ans, et qui se faisait bouffer le chat tous les matins, et souvent dans la journée après m’avoir offert sa progéniture, m’encourageant d’une façon piquante à me bien comporter, les fit bien rire. Mais c’est surtout quand je leur dis que le dégoût m’avait fait fermer les yeux, lorsque j’avais dû me mettre à cette sale besogne, et que ce dégoût avait été cause de mes maladresses, qu’elles éclatèrent.

— Ne crains rien, tu y reviendras demain et les jours suivants, et si le dégoût persiste ainsi que ta maladresse, le martinet et les verges se chargeront de t’en guérir.

Le lendemain en effet, après en avoir fouetté trois entre ses cuisses, elle me dit d’aller l’attendre dans sa chambre, pendant