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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/374

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vait au premier étage. Je n’avais que le costume que je portais, mais comme il n’était pas d’ordonnance, on devait le retourner à la modiste.

On me passa une chemise et un peignoir, et on me conduisit au bain dans cette tenue, les pieds nus dans des babouches. Là, deux servantes, qui étaient vêtues d’un peignoir pour la circonstance, me lavèrent et me relavèrent, me passant à deux eaux parfumées, nettoyant chaque fois les deux bijoux voisins, l’un sur les bords, l’autre jusqu’aux combles. Bien que je fusse dans l’eau, la seconde descente me causa une émotion palpable pour mes deux baigneuses, qui se mirent à rire comme des folles.

— En voilà une facile à branler.

Je dus sortir du bain. Les deux servantes m’épongèrent avant de m’essuyer. Déjà l’éponge avait produit un petit émoi, aussi quand le linge brûlant vint essuyer cette partie si sensible, le même tressaillement se reproduisit. Elles retirèrent aussitôt le linge, et s’aperçurent qu’il était mouillé.

Alors ces deux filles me branlèrent l’une après l’autre en y mettant deux doigts. Elles