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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/409

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Il lui avait caressé la gorge, qu’elle avait déjà rondelette, dans les coulisses. Elle s’était regimbée. Alors il lui avait pris les fesses dans ses mains, la soulevant entre ses cuisses, pressant fortement les lèvres dans ses doigts. Dès qu’elle fut à terre, elle se sauva.

Il se promit alors de lui assouplir le caractère, en lui assouplissant les fesses par des arguments frappants. Il demanda à la fesser en public, ce qu’on lui accorda, sans même lui demander la raison de cette fantaisie. Puis on la lui amena dans un appartement, où elle ne s’avisa plus de résister. D’ailleurs elle était ouverte depuis six mois, et elle avait déjà servi à plusieurs.

Il se trouva bien de la fessée, car il y avait gagné une ardeur qui lui permit de courir plusieurs postes. La marcheuse elle-même était en feu.

Le lendemain, c’était le troisième jour de mon enrôlement, je dus assister en maillot de chair, les fesses et les cuisses nues comme mes camarades. Seule, la danseuse qui avait