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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/449

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Ils choisissaient deux filles plantureuses, ils les aimaient ainsi, que quatre surveillantes venaient fouetter agenouillées devant la loge Grand-Ducale, la tête sur le parquet, les cuisses écartées. Là, elles leur appliquaient en mesure, pendant que l’orchestre jouait une redova, trente-neuf coups de cordes à tour de bras sur les fesses et sur les cuisses, qui s’empourpraient à chaque cinglée rudement détachée.

Elles avaient ordre, pour les châtier des cris qu’elles ne manquaient pas de pousser, pendant que l’archet de cordes battait la mesure sur l’épais métronome de chair, de battre quelques mesures de plus, en supplément entre les cuisses. Ces trois ou quatre battements, sur ce métronome si sensible, leur faisaient terminer le concert par un final aigu.

Ils prenaient des filles plantureuses pour deux raisons. Ils les faisaient mettre toutes nues, puis se faisaient déshabiller par les deux filles. L’une s’étendait sur le ventre, les cuisses élargies. Le fouteur se couchait sur le dos, le derrière sur les fesses brûlantes de la porteuse. L’autre devait venir s’en-