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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/68

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Mais elle ne se doutait pas de tout ce qui allait lui arriver. La maîtresse s’accrocha de la main droite à la perruque qui était très fournie et très épaisse, et la mena par cette prise piquante jusqu’à la baignoire dans laquelle elle se remit toujours accrochée aux cheveux, mais des deux mains à présent. Elle devait, tirer bien fort, car la pauvre fille criait comme ci elle souffrait de mille piqûres d’épingles.

— Tu ne crieras pas pour rien. Qu’on lui donne cinquante coups de verges pendant que je la tiens. Et si tu cherches à fuir, ce ne sera pas sans dommage pour ta perruque, qui risque de laisser des plumes sur le champ de bataille.

La jeune barine avait sollicité la faveur de les lui appliquer. On l’essuya et on lui passa un peignoir en flanelle et des chaussons aux pieds. Elle choisit une longue et forte verge, et vint se poster devant les grosses fesses blanches qui tremblaient de peur. La pauvre fille cambrait ses reins, ce qui faisais saillir la croupe, sans doute pour éviter que la maîtresse tirât trop fort sur la prise. Cependant aux cris qu’elle pous-