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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/86

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heurt, elle vous giflait avec sa terrible pantoufle qui vous faisait cuire la peau pendant deux heures.

Elle s’amusait aussi dans ces moments-là à nous bousculer d’un coup de pied, qui nous envoyait rouler tête sur cul sur le tapis. Elle montrait du doigt à sa fille nos fesses découvertes entre les pans écartés du peplum, en lui recommandant d’aller châtier cette fille de chambre de se montrer dans cette posture indécente et de lui appliquer dix bons coups de verges sur ses fesses nues.

La jeune barine n’avait pas besoin de cette recommandation pour s’offrir un petit régal de son goût, et elle ne manquait pas d’en appliquer une douzaine secs et durs, qui laissaient la peau fumante, et une cuisson qui durait plusieurs heures. La maladroite avait alors la permission de se relever, et elle était obligée de se remettre à sa besogne avec l’enfer au derrière.

Ce jeu-là, quand la maîtresse était dans ses moments d’humeur, se renouvelait cinq ou six fois avec des postérieurs différents dans la matinée. Ces jours-là, c’était