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Page:D - Lèvres de Velours, 1889.djvu/103

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lui prendre les lèvres dans les siennes, l’autre les seins, chacune contribuant par ses tendres hommages à enchanter ce beau corps. Les quatre bayadères, inoccupées, s’enlacent deux à deux, et, étroitement unies, elles se frottent lascivement le bas du ventre, les yeux dans les yeux, la bouche sur la bouche. Quand le tableau revient les ineffables caresses, que prodiguent quatre bouches ardentes, ont mis le feu partout, et la Vénus Lesbienne, qui tremble de tous ses membres, est secouée par les plus doux transports.

C’est au tour des quatre autres de venir sacrifier sur les deux envers sacrés de l’autel à la romaine. Les deux adoratrices du milieu prient déjà avec ferveur, chacune dans son tabernacle ; les deux autres montent vers les seins et vers la bouche, pendant que les adoratrices, qui viennent de faire leurs dévotions, s’étendent l’une sur l’autre renversées, devant le piédestal, se léchant le clitoris réciproquement, brûlant ainsi au nez de la déesse de Lesbos, l’encens qu’elle préfère.