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Page:D - Lèvres de Velours, 1889.djvu/68

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hésiter un seul instant à la recevoir, et bientôt la porte s’ouvrit devant la belle Américaine, qui, après trois profondes révérences, saute en l’air, retombe sur ses mains, et s’avance vers nous, les vêtements retournés, nous montrant une partie de ses appas par la fente élargie de son pantalon. Nous nous précipitons à l’envie sur la visiteuse ainsi renversée, pour rééditer le plaisant gamahuchage de l’avant-veille, pendant le ballet ; seulement la posture était plus piquante, avec tous ces voiles qui nous gênaient pour bien découvrir les voies du plaisir, on tire tellement sur la fente du pantalon, que les coutures éclatent, laissant tout à découvert, et pendant que la mignonne se repose sur la tête, et qu’on la soutient par le haut du corps, nous nous installons, Mercédès et moi, elle à l’orient, moi à l’occident.

Lola, qui a son idée, a remplit deux godmichés de lait chaud, les apporte, et nous montre ce qu’elle a imaginé. Elle en donne un à la comtesse, garde l’autre, prend ma place à l’occident, les deux gougnottes mettent la pointe de