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Page:D - Lèvres de Velours, 1889.djvu/85

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leurs jupes, couvrant les aimables ouvrières, qui achèvent dans l’ombre leur mystérieuse besogne, pendant que le trio, divinement fêté, exhale des soupirs enchantés, que la comtesse, Cécile et moi, bondissant vers le groupe pâmé, nous venons boire sur leurs lèvres.

Les charmantes voyageuses nous expliquent ensuite, comment, ne pouvant vivre plus longtemps loin de nous, elles avaient dû imaginer mille ruses, pour obtenir de leurs seigneurs et maîtres l’autorisation de faire un petit voyage. Quant à la princesse, libre de ses actes, elle n’avait à prendre l’avis de personne, et elle n’avait eu qu’à vouloir. La comtesse les mit au courant de ce qui les attendait le soir. On distribua ensuite les voyageuses dans les divers appartements de l’hôtel.

À huit heures, les bayadères arrivent sous la conduite de Miss Pirouett, qui malgré la présence de trois étrangères, fait son entrée habituelle sur les mains, fort goûtée des nouvelles venues, qu’on ne peut empêcher de se précipiter sur les charmes à demi découverts, et se doutant