Aller au contenu

Page:D - Le marbre animé, 1889.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 34 —


à genoux, extasié, et que je comble toujours avec un nouveau plaisir des plus tendres caresses. L’épaisse toison, noire et frisée s’étend en forme de triangle, dont la base touche presque au nombril, et dont le sommet est au bas du ventre ; là, il faut écarter le doux duvet, fin comme de la mousse, pour visiter, dans la grotte de Cythère, le joli postillon d’amour, et lui adresser ses vœux d’une langue fervente. Tantôt je chatouille, du bout d’un doigt léger, son petit museau rose ; tantôt, je le tiens embrassé, le gardant dans la bouche, et le chatouillant du bout de la langue ; et quand le priape a retrouvé sa belle humeur, mis en gaieté par toutes ces friandises, j’offre un nouveau combat à ma charmante adversaire, qui se prête toujours volontiers à mes désirs, et semble me seconder dans mon assaut. En effet, ses cuisses me serrent sous les aisselles, ses lèvres me rendent les baisers que