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Page:D - Le marbre animé, 1889.djvu/66

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au milieu desquelles brille un sourire qui m’est inconnu, sourire rempli d’amour et des plus tendres promesses ; elle s’est jetée à mon cou, me couvre de baisers brûlants, me mangeant les lèvres, cherchant ma langue, me dévorant de caresses. Qu’est ceci, vraiment ? Quel changement subit ! Un tison remplace un glaçon. Le feu que je lui ai mis au derrière a-t-il donc embrasé tout son corps ?

Devant l’expression exubérante de cette tendresse passionnée et muette, je ne sais pas résister, et je suis bientôt sur le lit, entre ses bras, tout nu ; elle m’a arraché mes vêtements, et je la presse sous mon sein, émue pantelante, et se tordant déjà de rage d’amour, quand je suis à peine sur elle ; j’eus tôt fait de me mettre à l’unisson et de partager son délire, que je vins renouveler dix fois dans deux heures, ce qui m’était facile, ainsi secondé ; il est vrai que ma