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Page:Dabit - L'hotel du nord, 1929.djvu/209

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lui. « Vous êtes belle Jeanne… » Il l’embrassait, couvrait son corps de baisers ; elle se réveillait, troublée, insatisfaite…

Soudain la porte s’ouvrit.

— Je viens te dire adieu, cria Denise. Elle se pencha sur Jeanne : Quoi, tu pleures ? Essuie tes yeux… Figure-toi, j’ai rencontré Chartron. On a pris l’apéro ensemble et…

Jeanne la regardait, inquiète.

« Il t’attend chez lui, pour 8 heures. Qu’est-ce que tu dis de ça ?

Jeanne se jeta au cou de son amie, le visage en feu, les lèvres tremblantes de plaisir. Une joie malicieuse animait les traits de Denise.

— Laisse-moi, ma petite. Gaston m’attend !

Jeanne tomba sur le lit, la poitrine haletante. Les conseils de sa patronne, ceux de Denise, se combattaient dans sa tête. Mais elle songeait à Raymonde, à Fernande, à tant d’autres femmes de l’hôtel qui s’amusaient. Elle en avait assez d’être traitée de « grosse pied-de-choux ». Ses désirs se réveillaient. Et Chartron n’était pas une brute comme Cisterino…

Il devait être tard. Elle quitta ses vêtements de travail. Elle regarda ses nouvelles