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Page:Dabit - L'hotel du nord, 1929.djvu/221

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de la coquetterie d’Adrien. « Quand on est jeune, on est bien fou…, » pense-t-elle, indulgente.

Adrien se campe devant la glace, se recule, pivote sur les hauts talons de ses souliers. Son visage est poudré à blanc, ses yeux dessinés en amande. Il fait des mines, lance une œillade à Louise qui s’écrie :

— Vous ressemblez à Carmen !

Gaston et Julien arrivent, essoufflés :

— Le taxi est en bas !

Adrien jette un dernier coup d’œil sur son travesti.

— Je suis prêt, dit-il, en ramassant les plis de sa robe.

Louise les regarde partir.

— Qui est-ce ? demande Couleau qui descend l’escalier derrière elle.

— M. Adrien.

Couleau ricane, marmonne quelque chose. Louise explique :

« Il va au bal de Magic-City.