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Page:Dabit - L'hotel du nord, 1929.djvu/233

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Il regarda le carrelage, la tête penchée sur l’épaule, la bouche entr’ouverte. Bientôt ses paupières battirent ; il s’assoupit.

Louise l’éveilla pour l’installer à table. Elle dut lui couper sa viande.

— Forcez-vous un peu, répétait-elle.

Le vieux restait le nez sur son assiette. Il demanda à revoir son ancienne chambre.

— Vous ne la reconnaîtrez plus !

Il balbutia :

— Ça ne fait rien… ça ne fait rien.

Après le café, on le leva. Appuyé sur le bras du patron, il monta péniblement au deuxième. Lecouvreur lui ouvrit la porte du 27 et lui cria à l’oreille :

— Vous voilà chez vous !

Le père Deborger regarda le patron d’un œil inquiet.

— Je m’y retrouve plus… Le lit était là-bas. Ici, y avait une table pliante… C’était pratique. Il toucha le mur. « Y a plus de papier ?

— Non. C’est peint au ripolin. À cause des punaises, répondit Lecouvreur. Il lui tapa doucement sur l’épaule. Allons, venez… Ils descendirent.

— Je vous ai préparé un casse-croûte,