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Page:Dabit - L'hotel du nord, 1929.djvu/3

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L’HÔTEL DU NORD


Désormais notre laideur même ne se voit pas. Rien qui distingue l’un de nous, le fasse reconnaître. Rien en lui qui arrête le regard, éveille l’attention et l’amour. Nous ne sommes même pas pittoresques. Nous ne sommes ni gentils ni touchants. Chacun de nous, pris à part, ferait un mauvais héros de roman. Il est banal et sa vie est banale. Elle n’échappe jamais à l’ordre commun d’une misère vulgaire.
Jean Guéhenno (Caliban parle).