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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/12

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 » Et si je parle, signora, m’ordonnerez-vous de me taire ! Ne me blâmerez-vous pas ?

Victoria répondit par un geste, accompagné d’un soupir ; et Zofloya reprit ainsi :

» Peu avant la défaite malheureuse de mes compatriotes en Grenade, par Ferdinand d’Aragon, j’étais devenu la propriété d’un Grand d’Espagne, qui me recommanda en mourant au seigneur Henriquez. J’avais reçu une éducation digne de ma naissance, et les sciences et les armes me furent familières dès ma tendre jeunesse. J’étudiais la botanique, la chimie et l’astrologie. Étant encouragé par un savant de Grenade, qui avait pris plaisir à cultiver mes goûts, je devins beaucoup plus instruit sous ses leçons