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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/21

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ou mal ? Plus des trois-quarts du genre humain a décidé la question : tout est bien, lorsqu’il s’agit de nous rendre heureux, et le mal ne consiste que dans ce qui s’y oppose. Il faut donc détruire l’un pour jouir de l’autre ; autrement la vie n’est qu’un supplice. Convenez, signora, que quand on a en main le pouvoir de s’assurer du bonheur, il serait bien maladroit de laisser placer entre soi et ses espérances un moyen qui en détruirait la belle perspective ? Quel argument peut-on opposer à la nécessité de se délivrer d’une contrainte… Le comte Bérenza, par exemple, n’a-t-il pas vécu assez long-tems dans les plaisirs ? Eh bien, il faut qu’il cède sa place à un autre ; car il ne convient pas qu’il envahisse ainsi le bonheur d’au-