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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/4

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observé, lui en imposaient : en dire la raison, lui eût été difficile, si ce n’est que le croyant en quelque sorte fait pour décider de sa destinée, idée qu’elle eut conçue d’après ses songes, elle se croyait obligée, par intérêt, à lui montrer de la soumission ; ou bien encore, parce qu’elle l’avait fait confident de la faiblesse de son cœur, dans l’espoir qu’il la servirait. Le maure, moins timide cette fois, s’assit sans façon auprès d’elle. À coup sûr la fille de Laurina ne connaissait pas la crainte, ni n’avait ombre de timidité ; cependant une certaine inquiétude s’empara de son esprit en se voyant si proche de cet homme. La nuit s’avançait à grands pas, et répandait une teinte plus sombre sur sa figure noire, tandis que son turban,