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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/46

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timent a de plus voluptueux : la vieille signora, fière de se trouver en partie avec la jeunesse, quoiqu’elle fût de peu d’intérêt pour tous, excepté pour sa pupille, parut contente de voir la gaîté régner parmi eux. Zofloya, ressemblant à un demi dieu, avec la plume et le turban en tête, ses bracelets de perles, et la blancheur éclatante de ses vêtemens, était assis à la poupe du navire avec sa harpe, et ravissait la compagnie par l’harmonie exquise de ses accords ; les vagues même, comme respectant sa musique, adoucissaient leur marche onduleuse, afin que l’oreille ne perdît aucun de ses sons.

Jamais voyage fatal ne fut entrepris sous des auspices plus agréables, et jamais fiancé ne mena sa fiancée à l’autel avec une tendresse plus glo-