Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/93

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Elle s’arrêta ; le maure la regarda alors avec des yeux si étincelans, qu’elle fut obligée de baisser les siens, quoiqu’attendant impatiemment sa réponse.

» Victoria, dit-il enfin, avec un accent mielleux, je n’aurais pas cru que dans le délire fantasque de votre esprit, vous vous fissiez l’idée que je refuserais en la moindre chose d’accomplir vos souhaits : soyez assurée que votre bonheur et le but de vos espérances m’occupent seuls. Quand nous essayâmes le poison sur la vieille tante de l’orpheline Lilla, qui en perdit la vie sur le champ, je vous le demande, eût-il été prudent d’en faire aussitôt l’essai sur le comte ? quel soupçon terrible en fût résulté ! et ne mettait-il pas le terme à vos vues ? si la nécessité nous a