Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/228

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par la théologie qu’après les vertus, et, par suite, ne participent pas à toutes leurs propriétés ; et toutefois nous les nommons vertus célestes aussi bien que les autres sublimes esprits.

II. Néanmoins, en généralisant ainsi cette dénomination, nous n’entendons pas confondre les propriétés des différents ordres ; seulement, comme par la loi sublime de leur être on distingue dans tous les purs esprits l’essence, la vertu et l’acte, si tous ou quelques-uns d’entre eux sont dits indifféremment essences ou vertus célestes, il faut estimer que cette locution désigne ceux dont nous voulons parler, précisément par l’essence ou la vertu qui les constitue. Certainement, après les distinctions si nettes que nous avons établies, nous n’irons pas attribuer aux natures moins parfaites des prérogatives suréminentes, et troubler de la sorte l’harmonieux accord qui règne parmi les rangs des anges ; car, ainsi qu’on l’a déjà remarqué plus d’une fois, les ordres supérieurs possèdent excellemment les propriétés des ordres inférieurs ; mais ceux-ci ne sont point armés de toute la perfection des autres, qui, recevant sans intermédiaire les splendeurs divines, ne les transmettent aux natures moins élevées qu’en partie et au degré où elles en sont capables.