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Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/287

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divinité. Alors il pourra s’incliner avec bonté vers les choses inférieures sans se laisser séduire ni captiver par elles, puisqu’il est dans l’unité, et les quittant bientôt avec toute la plénitude et l’intégrité de sa perfection, il accomplira purement son glorieux retour à l’unité divine. La hiérarchie légale avait, comme nous l’avons dit, ses ablutions sacrées ; c’est ce que représentent chez nous le pontife et les prêtres se lavant les mains. Ceux donc qui s’approchent du sacrifice auguste doivent être purs de toutes les abjectes illusions de l’âme et se conformer, autant qu’ils peuvent, à la sainteté du mystère. Ainsi seront-ils illuminés par les plus éclatantes manifestations de la divinité ; car les lumières célestes se plaisent à laisser tomber leur clarté sur les objets qui leur sont conformes et qui peuvent la recevoir et plus entière et plus splendide. Or, si le pontife et les prêtres se purifient les doigts devant l’autel même, c’est pour figurer que la purification spirituelle s’accomplit sous l’œil de Jésus-Christ, qui pénètre jusqu’aux plus secrètes pensées et soumet notre vie entière à un rigoureux examen et à des jugements pleins de justice et d’impartialité. Alors seulement le pontife est uni aux choses saintes. Il donne louange aux œuvres divines, consacre les augustes mystères et les expose aux regards du peuple.

XI. Or, quelles sont ces œuvres divines qui s’accomplirent pour l’amour de nous, comme il a été dit ? C’est ce qu’il faut expliquer maintenant aussi bien que possible ; car réellement je ne pourrais les nommer toutes, bien loin de les connaître clairement et de les révéler aux autres. Mais celles que les pontifes sacrés célèbrent et opèrent conformément à la tradition, celles-là seulement je les dirai, selon mes