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Page:Darby - La Résurrection, vérité fondamentale de l’Évangile.djvu/12

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Loi : ainsi nous servons, et nous servirons désormais Dieu par la puissance ou l’efficace de celle vie nouvelle, et non plus sous l’influence d’une Loi qui ne peut rien sur nos affections pour les régénérer.

Ainsi d’après l’Écriture c’est dans la résurrection de Christ que nous trouvons la vie, c’est-à-dire la justice qui nous ouvre le Ciel et la puissance de glorifier Dieu sur la terre par la sainteté. Mais plus de détails sont ici nécessaires, et nous les donnerons.

La mort est la fin de tout ce que peuvent enfanter notre propre sagesse et nos propres efforts, même dans l’état de grâce ; car notre souche naturelle est le premier Adam qui a apporté la mort dans le monde, ainsi que le péché duquel les enfants de Dieu souffrent encore plus ou moins soit dans leurs corps soit dans leurs âmes. Mais l’Église voit ses péchés dans le Christ ; sachant, dit Paul, que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, Rom. vi, 6. L’étonnant amour du Sauveur, passant par-dessus les affreuses conséquences du péché, l’a porté à devenir le substitut de cette Église, pour se soumettre comme tel, au juste jugement de Dieu, aux douleurs de la mort, et aux souffrances qui sont, par la juste sentence du Saint des saints, le résultat nécessaire de l’iniquité. Très-saint en lui-même, le Sauveur ressentit mieux que personne toute la rigueur de ce jugement à cause de la puissance divine déployée en Lui. Mais comme Il aimait ses créatures de l’amour de Dieu même, c’est-à-dire infiniment et d’une manière incompréhensible, Il porta comme un Agneau et sans ouvrir la bouche, toute l’horreur de la colère éternelle ; Il prit la coupe qui lui était présentée ; Il la vida jusqu’à la lie, et Il rendit l’Esprit, écrasé sous le poids de nos péchés. — Satan, le prince de ce monde qui avait l’empire de la mort et en tenait les clefs, se réjouit dans la victoire qu’il avait eu la permission de remporter pour un moment, sur Celui qu’il n’avait pu vaincre par la tentation. Il poussa des cris de triomphe par la bouche de ses serviteurs, qui dirent : Aha ! Aha ! Ps. xl, 15, sur l’âme du seul Juste, de la seule espérance de l’Église et du monde. Mais ce n’était pas contre la faiblesse de l’humanité dégénérée et corrompue qu’il avait à faire. Jésus, avait pris à soi, il est vrai, le péché, ou