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Page:Darby - La Résurrection, vérité fondamentale de l’Évangile.djvu/24

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venons de nous occuper, et par l’instruction qu’elle nous offre touchant la position des âmes qui n’ont compris qu’une portion de la vérité relativement à la résurrection : nous voulons parler de Jean, xi, 23-28. À l’assurance que Jésus donne à Marthe de la résurrection de Lazare, cette femme pieuse mais peu éclairée, répond : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection au dernier jour. C’était là une foi réelle, une vérité dont elle était instruite : Marthe n’était pas Sadducéenne. On ne l’est pas non plus parmi les Chrétiens ; tous croient qu’indubitablement les bons et les méchants ressusciteront au dernier jour. — Mais que réplique le Sauveur ? Je suis la résurrection et la vie ; qui croit en moi vivra quand même il serait mort : et quiconque vit et croit en moi ne mourra point à jamais : crois-tu cela ? c’est-à-dire, crois-tu que devant moi, qu’en ma présence la mort n’a plus de puissance et que celle-ci doit céder au pouvoir de vivifier et de juger qui m’a été remis entre les mains ? — Oui, Seigneur, répond Marthe, je crois que tu es le Christ, le fils de Dieu qui devait venir au monde : profession de foi très-bonne sans doute, avec laquelle harmonise celle de l’Église, mais qui s’arrête là et ne va pas plus loin. Et quand elle eut dit cela, elle alla appeler Marie sa sœur en lui disant : Le Maître est ici et il t’appelle. Pourquoi Marthe s’échappe-t-elle ainsi, et quitte-t-elle, sans plus attendre, le céleste Consolateur, pour aller chercher Marie dont Jésus ne lui avait pas parlé ? Est ce peut-être que, consolée elle-même, elle veut que sa sœur partage le privilége qu’elle vient de recevoir ? Non ; Marthe n’a pas compris Jésus, comme nous le voyons au verset 39 : mais les paroles du Seigneur, paroles qu’il avait prononcées dans la conscience de la gloire qu’il allait bientôt recevoir, ont péniblement agi sur la conscience de Marthe. Celte femme sent qu’elle n’est pas en état de s’entretenir avec Jésus sur des choses aussi profondes que celles dont Il vient de lui parler en disant : Je suis la résurrection et la vie. Mal à l’aise en présence d’une vérité trop haute pour la petitesse de ses conceptions religieuses, quelque chose lui dit que sa sœur, plus spirituelle et mieux instruite, comprendra les pensées du Maître ; et en conséquence elle se hâte