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Page:Darby - Liberté de prêcher Jésus, possédée par tout chrétien.djvu/32

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En faveur de quoi faut-il donc combattre ? — À cette question, le Saint-Esprit a déjà répondu : Combattez ardemment pour la foi qui a été donnée une fois aux saints, Jude 3. Que chacun veuille donc, avec calme et sérieux, s’interroger sur ce sujet. — À coup sûr, si nous combattons pour ce qui ne dérive que secondairement[1] de la vérité, notre guerre n’est point la bonne, 1 Tim. I ; c’est nous-mêmes, et non Christ le Seigneur, que nous servons : car, ce qui forme un surplus à la Bible n’est pas avoué, mais condamné par le St-Esprit, Apoc. XXII, Matth. XV. Les réflexions qui précèdent tendent à le montrer suffisamment et scripturairement. Non, mille fois non ; quoique étayée par un magnifique échafaudage d’antiquité, une opinion quelconque qui n’a pas la Bible pour base n’est pas seulement sans valeur aucune, mais profondément in-

  1. Ce n’est pas de ce qu’on appelle ordinairement (et très improprement, puisqu’elles viennent de Dieu) doctrines secondaires qu’il est ici question, mais de ces doctrines que l’on veut à toute force faire découler de la vérité biblique, ou plutôt des fausses applications qu’on en fait. Pour n’en citer qu’un exemple entre mille : de ce que les Chrétiens doivent travailler au règne de Dieu, de ce que l’ouvrier est digne de son salaire, et de ce que l’œuvre doit se faire avec ordre, certains Chrétiens en ont conclu qu’ils avaient le droit et le pouvoir de se constituer en comité directeur, de choisir des ouvriers, de les payer à tant l’année, et de les placer où bon leur semble. Dans quel passage de la Bible se trouve la lettre