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Page:Darby - Quelques développements nouveaux sur les principes émis dans la brochure intitulée - de la formation des églises.djvu/51

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don de paître le troupeau de Dieu, d’une manière ou d’une autre, était nécessaire ou convenable. Mais ils ne pouvaient pas nommer à un don, distinction très-importante pour nous, parce que nous pouvons jouir du don, sans qu’il y ait quelqu’un pour nommer un Ancien avec autorité. Au reste, je ne mets point de bornes à ce que le Saint-Esprit peut faire à cet égard, par des conseils et une sagesse vraiment spirituelle, quoiqu’il n’y ait point d’Apôtre. Je désire que tout ce que le Saint-Esprit donne soit librement exercé à tous égards. Il ne s’agit pas ici de droit, d’autorité, mais de devoir, de charité, de ces entrailles d’amour qui se dépensent pour le troupeau de Dieu, qui désirent que tout ce que Dieu a donné soit mis en œuvre à sa place. Il n’y a point de règle pour cela. Le Saint-Esprit se légitime toujours dans son œuvre. Si quelqu’un agit contre la Parole, il est évident que ce n’est pas le Saint-Esprit qui l’a fait agir. Quand Saint Paul pria Apollos d’aller à Corinthe, et Tite de rester en Crète, ce n’était pas un règlement de l’Église ; mais la Parole nous a donné de telles choses, non pas pour que chacun puisse les suivre toujours, mais comme les traces précieuses de la marche de l’Esprit de Dieu.

Et ici il faut encore faire remarquer ce principe, c’est que ce qui concerne la conscience individuelle, oblige toujours, et que Dieu donne toujours la force pour accomplir ce qu’il demande de la foi. Nous n’avons qu’à obéir. Mais il n’en est pas ainsi des choses qui tiennent à l’administration de l’Église, parce qu’elles supposent un certain état de choses, une puissance administrative, une force agissante à cet égard, qui n’est pas donnée à