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juive, qui a précédé sa venue dans le monde, avait pour objet non pas de rassembler l’Église sur la terre, mais de montrer le gouvernement de Dieu par le moyen d’une nation élue. Maintenant, le but du Seigneur est de rassembler aussi bien que de sauver ; non pas seulement pour réaliser l’unité dans le ciel, où les conseils de Dieu seront certainement accomplis, mais ici sur la terre, par un seul Esprit envoyé du ciel. Par un seul Esprit nous sommes tous baptisés pour être un seul corps. Cela ne saurait être nié quant à l’Église telle qu’elle nous est présentée dans la Parole. On peut essayer de démontrer que des hypocrites et des méchans s’étaient glissés dans l’Église ; mais on ne peut échapper à la conclusion qu’il y avait une Église dans laquelle ils se sont glissés. L’union de tous les enfans de Dieu dans un seul corps est évidemment selon la pensée de Dieu dans la Parole.

POSITION DU NATIONALISME QUANT À LA RÉUNION DES FIDÈLES.

Quant au nationalisme, il est impossible de suivre les traces de son existence antérieurement à la Réformation ; une pareille idée ne se retrouve pas auparavant. La seule chose tant soit peu analogue, les priviléges gallicans et la votation par nations dans quelques conciles généraux, en diffère trop pour exiger une discussion. Le nationalisme, c’est-à-dire, la division de l’Église en des corps formés de tel ou tel peuple, est une nouveauté qui date de trois siècles, bien qu’il y ait dans ce système de chers enfans de