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Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/122

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― Dis donc, Louise, ce sont bien des républicains, ceux qui escortent la charrette de Charlotte Corday ?

― Oui. Des républicains rouges.

Ah ! très bien. Il y a peut-être des républicains qui ne sont pas des républicains rouges.

Un gendarme sort de la préfecture, arrive au grand trot. Il tient un papier à la main. Tout le monde se précipite en hurlant.

On ouvre la grille de la mairie et on apporte une table en bois blanc. Vilain monte dessus. Deux citoyens lui tiennent chacun une chandelle à hauteur du visage.

Il lit la proclamation : on ne l’entend pas au milieu du bruit. Il s’arrête : des applaudissements éclatent.

Il fouille dans la poche de sa redingote.

Je me cache entre les jambes de mon père. Ce qu’il cherche, ce doit être le couteau de la guillotine…

Pas du tout. C’est un rouleau de papier qu’il se met à lire.

Ce ne doit pas être un républicain rouge. Allons ! tant mieux.

Il arrive à la péroraison. Un grand geste à