roles qui clapotent au vent et les silhouettes noires des passants qui se sauvent, effarés, devant l’épouvantable chevauchée…
Je rentre à la maison, en courant.
― Papa ! grand-papa ! Louis ! Catherine !… Les Prussiens ! Les Prussiens sont ici ! Je viens de les voir !… Les Prussiens !… Quatre Prussiens !…
On se précipite, on m’entoure, on me demande des détails. J’en donne ― autant que je puis en donner ― mais pas assez, cependant, car on m’en redemande encore. On m’écoute en frissonnant.
― Ils sont vilains ? me demande ma sœur, qui tremble de tous ses membres.
― Oh ! oui ! Et grands ! grands !
― Brrr ! !
― Et tu dis qu’ils avaient un gros pistolet au poing ?
― Deux fois plus gros que le revolver de papa !
― Et des lances ?
― Et des lances.
― Et des sabres ?
― Et des sabres.
― Brrr ! !