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Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/248

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drais bien l’applaudir comme les autres, mais quelque chose m’en empêche.

L’autre jour, une colonne de prisonniers français s’est arrêtée devant chez lui. Ces malheureux mouraient de soif.

― Donnez donc à boire à ces braves gens ! a crié l’officier prussien qui commandait l’escorte, en se tournant vers l’épicerie.

Et j’ai vu M. Legros sortir de sa boutique, tout tremblant, portant un bol et un seau d’eau dans lequel les prisonniers ont puisé à tour de rôle.

Il me semble qu’il aurait pu donner du vin ― ou au moins de l’eau rougie, de l’abondance. Maintenant, comme il a juré d’élever son cœur, il tient peut-être à garder son vin pour lui. Ça doit élever les cœurs, le vin pur.....


M. Zabulon Hoffner nous apporte les meilleures nouvelles du voyage diplomatique de M. Thiers, que nous suivons avec anxiété depuis quelque temps.

Car, il ne faut pas croire que M. Thiers est toujours la vieille crapule qu’il était lorsqu’il s’est opposé, au mois de juillet, à la déclaration de guerre. On ne parle plus de l’envoyer à