la cuisinière nous l’a dit. N’est-ce pas, Louise ?
― Oh ! certainement. Du reste, regarde donc la figure de Jean. Regarde-le rougir.
Je rougis, parce que je comprends, maintenant, pourquoi mon père m’a appelé. Il peut m’interroger tant qu’il voudra ; je ne dirai rien.
― Allons, veux-tu parler ? que s’est-il passé ?
― Rien.
― Que t’a dit ta tante ?
― Elle m’a dit qu’elle était bien malheureuse… et bien malade… C’est tout.
― Et puis ?
― Et puis elle s’est évanouie.
― Et alors ?
― Justine a envoyé la cuisinière chercher le médecin allemand…
― Et toi, on t’a envoyé chercher ton grand-père ?
― Oui, papa.
― Y as-tu été ?
― Non, papa.
― Et tu es resté près de deux heures dehors ! Qu’as-tu fait pendant ce temps-là ?
― Je me suis amusé en route.
― Pendant deux heures ! Par le froid qu’il faisait !… Tu ne veux pas dire ce que tu as