— Nous allons voir combien de temps ces cochons-là vont encore nous épousseter avec leurs panaches.
J’ai entendu. C’est tout ce qu’il me faut.
― Monsieur Merlin, je m’en vais.
― Si tu veux.
― Ah ! te voilà, s’écrie Louise qui vient m’ouvrir. Ce n’est pas malheureux, j’ai cru que tu y coucherais. Eh bien ?
Je lâche la phrase que je viens d’entendre. Je n’ai pas eu le temps d’en oublier une syllabe.
― Eh bien ! il a dit : « Nous allons voir combien de temps ces cochons-là vont encore nous épousseter avec leurs panaches. »
― Tonnerre de Brest ! s’écrie M. Pion… Pardon, mesdames… Quel est le salaud qui a dit ça ?
― C’est M. Merlin, dit ma sœur en étendant les bras.
― Misérable ! Gredin !
― Il a tort, grand tort, affirme tranquillement M. Beaudrain. Il ne faut pas médire du panache, eh ! eh ! ; il a du bon, eh ! eh ! eh ! La France a grandi à l’ombre de deux panaches : celui du Béarnais et celui de Napoléon.