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Page:Darien-Descaves - Les Chapons.djvu/36

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monde doit mettre la main à la pâte. Il n’y a plus ni servante ni maîtresse ; il n’y a que des Français devant l’étranger. (Remontant avec madame Barbier, à mi-voix.) Laisse-moi seul avec elle, je vais la sermonner.

Madame Barbier sort.



Scène VII


Les Mêmes, moins Madame Barbier.
BARBIER.

Approche, ma fille… Nous comprenons, personne ne comprend mieux que nous, ce que peut avoir de pénible pour toi la vue des gens que nous sommes obligés de recevoir. Aussi sommes-nous d’accord, madame Barbier et moi, pour t’épargner un spectacle qui réveille en toi de douloureux souvenirs. Nous partagerons tes fatigues, nous te seconderons dans ton service, de façon que tu n’aies pas à subir un contact dont tu souffrirais trop… ou qui pourrait t’exposer à de coupables tentations.

CATHERINE.

Des tentations ?… Quelles tentations ?

BARBIER.

En revanche, nous te demandons de ne pas trahir la confiance que nous plaçons en toi. C’est à un membre de ma famille que je m’adresse… C’est à ses sentiments de vieille affection pour nous que je