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Page:Darwin (trad. Barbier) — Les plantes insectivores, 1877.pdf/539

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UTRICULARIA GRIFFITHII.

brane est recouverte d’innombrables glandes oblongues, soutenues par de longs pédicelles disposés la plupart en deux rangées convergeant vers la valve. Toutefois, quelques-unes de ces glandes sont placées sur les bords de la membrane ; la courte surface ventrale de la vessie, entre le pétiole et la valve, est aussi recouverte d’une grande quantité de glandes. La plupart de ces glandes étaient tombées et les pédicelles seuls restaient, de sorte qu’étudiés avec un faible grossissement, la surface ventrale et l’orifice paraissaient revêtus de soies très-fines. La valve est étroite et porte quelques glandes presque sessiles. Le col contre lequel vient s’appuyer cette valve est jaunâtre et présente la structure ordinaire. À en juger par le grand nombre de glandes placées sur la surface ventrale et autour de l’orifice, il est probable que cette espèce habite des eaux très-troubles, dans lesquelles elle trouve des matières qu’elle absorbe, de même qu’elle en absorbe certaines autres provenant des animaux qu’elle a capturés.

Utricularia Griffithii (Malaisie et Bornéo). — Les vessies sont transparentes et petites ; j’en ai mesuré une qui n’avait que 28 millièmes de pouce (0, 711 de millim.) de diamètre. Les antennes ne sont pas très-longues et se projettent droit en avant ; elles sont unies à la base par une membrane, et portent un nombre assez considérable de soies ou de poils, non pas simples comme ceux des espèces précédentes, mais surmontés de glandes. Les vessies diffèrent aussi beaucoup de celles des espèces précédentes en ce qu’elles ne contiennent que des processus bifides et aucun processus quadrifide. Dans une vessie se trouvait une petite larve aquatique ; dans une autre les restes d’un animal articulé, et dans presque toutes des grains de sable.

Utricularia cœrulea (Inde). — Les vessies ressem-