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Page:Daudet - Jack, I.djvu/243

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IX

PREMIÈRE APPARITION DE BÉLISAIRE

Une après-midi que d’Argenton et Charlotte étaient allés à Corbeil, poussés par ce besoin de déplacement qui poursuit tous les inoccupés, Jack, resté seul avec la mère Archambauld, dut renoncer à partir en forêt, à cause d’un grand orage qui menaçait. Le ciel, un ciel de juillet, chargé de buées lourdes, se cuivrait au bord de ses nuages noirs où couraient de sourds roulements ; et la vallée, assombrie sur tout un point, muette, désertée, avait cette immobilité de l’attente que prend la terre aux changements de l’atmosphère.

Fatigué de ce désœuvrement d’enfant qu’elle sentait rôder autour d’elle, la femme du forestier regarda le temps et dit à Jack :

— Savez-vous, monsieur Jack. Il ne pleut pas ; d’ici que l’eau vienne, vous seriez bien gentil d’aller