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Page:Daudet - Jack, I.djvu/345

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II

L’ÉTAU.

Au milieu de la forge, sorte de halle immense, imposante comme un temple, où le jour tombe de haut, en barres lumineuses et jaunes, où l’ombre des coins s’éclaire subitement de lueurs embrasées, une énorme pièce de fer fixée au sol s’ouvre comme une mâchoire toujours avide, toujours mouvante, pour saisir et serrer le métal rouge qu’on façonne au marteau dans une pluie d’étincelles. C’est l’étau.

Pour commencer l’éducation d’un apprenti, on le met d’abord à l’étau[1]. Là, tout en manœuvrant la

  1. Aujourd’hui, les apprentis d’Indret vivent à part des ouvriers. Ils ont leurs ateliers, leurs outils, leurs travaux, le tout proportionné à leur force. Indret est devenu une école d’apprentissage modèle.