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Page:Daudet - Jack, II.djvu/185

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III

LE MALHEUR DES RIVALS

Ils étaient dans le cabinet du docteur. Par la fenêtre ouverte, on découvrait un beau paysage d’automne, des routes de campagne bordées d’arbres défeuillés, et, au delà, vieux et fermé depuis quinze ans, l’ancien cimetière du pays, ses ifs en déroute dans l’herbe haute, ses croix penchées par ces soulèvements de la terre de sépulture plus tourmentée et plus active que l’autre.

— Tu n’es jamais entré là-bas ? dit M. Rivals, montrant de loin à Jack le vieux cimetière… Tu y aurais vu au milieu des ronces une grande pierre blanche, sur laquelle est écrit un seul mot : « madeleine. » C’est ma fille, c’est la mère de Cécile, qui est enterrée là. Elle a voulu être mise à part de nous tous, et